Lot 721: ROMANCES MISES EN MUSIQUE, PAR HORTENSE DUCHESSE DE SAINT-LEU, EX-REINE DE HOLLANDE.

In-4° oblong : titre, portrait, fac-similé, 15-[1 bl.] pp., 24 ff. (qqs rouss. aux pl.). - Rare seconde édition, augmentée, composée de : 1 titre gravé par W. Read,- 1 portrait d'Hortense gr. par le même,- 1 l.a.s. fac-similée d'Hortense au comte de Lagarde,- "Avant-propos de l'éditeur" (pp. 1-4, impr.) reprenant le passage du "Voyage dans quelques parties de l'Europe" de Lagarde (éd. orig. : 1824 ?, 2e éd. : Londres, 1825) dans lequel il relate sa visite à Hortense en 1819 à Augsbourg, sa résidence pendant les travaux de rénovation d'Arenenberg (acquis en 1817, occupé en 1832),- "Notice biographique" (pp. 5-15, impr.) dans laquelle il est précisé que c'est après la naissance de son second fils et avant son couronnement "que parût ce choix de jolies romances dont le mérite la place au rang des compositeurs les plus goûtés",- 12 eaux-fortes et aquatintes en bistre par William Read d'après les dessins d'Hortense mais identiques à celles de l'édition de 1814 (cfr placées vis-à-vis des partitions pour piano et chant gravées (certains chants pourraient être de Lagarde : "Elle avoit jadis mis en musique quelques-unes de mes romances", cfr p. 1). Les reliures de cette éd. semblent se présenter en demi-cuir avec les plats en papier ornés de cadres en relief variant selon les ex. - L'originale fut imprimée en 1814 sous le titre "Romances mises en musique par S.M.L.R.H." et offerte comme cadeau d’étrennes par la reine à ses proches (cfr "Mémoires" de Louise Cochelet, lectrice de la reine Hortense). Cette rare éd. se compose d'1 titre gr. (lég. différent),- 1 portrait par Monsaldi d'après Isabey,- 12 aquatintes signées Müller et Piringer vis-à-vis des partitions et chants. Notre éd. est datable de 1824 par la mention de la mort d'Eugène de Beauharnais (p. 14). Une 3e éd., assez fréquente, parut en 1832 chez Colburn & Bentley. - Christine Lancestremère (cfr note in "Société des Amis de Malmaison", Bulletin, 1996, n° 30, pp. 50-52) signale que l'achat du carnet personnel d'Hortense, avec les dessins originaux des romances, permet d'établir que c'est le peintre Lancelot-Théodore, comte Turpin de Crissé (1782-1859), protégé des Bonaparte, chambellan et amant de Joséphine, qui est l'auteur des 12 compositions inspirées des légendes médiévales et romans chevaleresques qu'Hortense (1783-1837) affectionnait. Fille de Joséphine et belle-fille de Napoléon qui l'adoptera en 1796, elle épousa en 1802 Louis, frère de Napoléon, avec lequel elle eut 3 enfants dont le futur Napoléon III. Bien que reine de Hollande de 1806 à 1810, elle vécut à cette époque le plus souvent en France, au milieu d'une petite cour d'artistes et de gens du monde, aimant les arts et le dessin, composant ces romances, paroles et musique, dont le fameux "Départ pour la Syrie" (non repris dans l'édition) ou "Le beau Dunois" (repris dans l'édition et composé vers 1807-1808 d'après les recherches actuelles) qui fut presque un chant national sous le Second Empire. - Prov. Auguste de Lagarde [La Garde] de Messence (1783-1853). - Elizabeth Fox (1771-1845), baronne Holland. Elle tint des salons littéraires et politiques dans sa maison, connue sous l'appellation de "Cope Castle" à Kensington, Londres (ex-dono ms. de Lagarde sur le titre : "Offert avec les sentimens de la plus haute considération à Lady Holland par le Cte de la Garde. Brighton le 20 Nbre 1827"). - [Georges Petit].

[c. 1824]

Demi-cuir noir d'éd. à fins cadres, plats de papier beige ornés de 2 cadres Empire avec tondi (signé Dobbs, London), dos lisse (rel. défraîchie : coupes, mors et coiffes frottés, coins lég. émoussés, plats lég. salis...).