Lot 34: PAIRE DE FLAMBEAUX D'après un modèle de Juste-Aurèle MEISSONNIER

PAIRE DE FLAMBEAUX D'après un modèle de Juste-Aurèle MEISSONNIER (1695-1750)
Paris, époque Louis XV, vers 1740
MATÉRIAUX
Bronzes dorés
H. 25,5 cm, diam. 14 cm
A PAIR OF LOUIS XV GILT BRONZE CANDLESTICKS After a model by Juste-Aurele MEISSONNIER (1695-1750)
10.03 in. high, 5.51 in. diam.
Exceptionnelle qualité de la dorure d'origine Inspirés par le travail de l'ornemaniste Juste-Aurèle Meissonnier, chantre de l'art rocaille, ces deux flambeaux en bronze doré présentent une superbe qualité de ciselure et de dorure que l'on retrouve dans les plus belles réalisations du règne de Louis XV.
Le fût est centré d'un renflement d'où s'échappent courbes et contrecourbes de feuillages pour former un cartouche.
Il se prolonge par un binet en forme de tulipe recouvert d'une bobèche chantournée.
La base sinueuse et moulurée se divise en trois compartiments ponctués de rinceaux et de feuilles d'acanthe.
Le génie rococo de Meissonnier est parfaitement exprimé dans cette paire de flambeaux, dont la nervosité du traitement du décor prend sa source dans un de ses plus « aux enfants », d'après un célèbres modèles publié à la fin des années 1720 dans son ouvrage intitulé « Livre de chandeliers de sculpture en argent ».
Les bronziers, devant le succès de l'Œuvre de l'ornemaniste, s'emparèrent de cette représentation de flambeau en y apportant souvent quelques variantes, à la recherche du plus bel effet.
On peut ainsi comparer ces bougeoirs avec ceux conservés à la Wallace Collection de Londres où l'on observe un renflement du fût et un chantournement de la base très proche. Sur ceux conservés au Musée Calouste Gulbenkian, agrémentés de figures d'enfants, on retrouve ces trois chutes de feuilles d'acanthe qui divisent la base en trois parties.
L'asymétrie du dessin associé à une remarquable qualité de fonte, de ciselure et de dorure de ces flambeaux témoignent du grand art rocaille des bronziers du XVIIIe siècle.