Lot 105: Le tremblement de terre de Lisbonne en 1755 : Des figures fuyant sous la chute d'une maison

GABRIEL-JACQUES DE SAINT-AUBIN (PARIS 1724-1780)
Le tremblement de terre de Lisbonne en 1755 : Des figures fuyant sous la chute d'une maison
signé 'gabriel de St aubin pinxit', inscrit 'lisbone 1755'
craie noire, mine de plomb, pinceau et lavis brun
118 x 182 mm.

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Ce dessin peut être mis en rapport avec l' Effet du Tremblement de terre de Lisbonne , tableau que Gabriel de Saint-Aubin présenta au Salon de l'Académie de Saint-Luc en 1774 (E. Dacier, Gabriel de Saint-Aubin, peintre, dessinateur et graveur (1724-1780) , Paris et Bruxelles, 1931, II, no. 619). La peinture, de format vertical, est aujourd'hui perdue mais était encore mentionnée dans l'inventaire après décès de l'artiste en 1780. Charles-Germain, frère de l'artiste, décrit toutefois la manie de Gabriel de retoucher constamment ses tableaux, particulièrement dans le cas du Tremblement de terre de Lisbonne : '[que] les artistes, ses contemporains, ont vu avec plaisir, est devenu affreux par les additions et les corrections qu'il en a faites à plusieurs reprises'. L'Almanach historique, etc., des architectes, peintres et sculpteurs de 1776 décrit le tableau et commente 'qu'un artiste intelligent peut éprouver et peindre l'effroi qu'inspire un évenement terrible, quoiqu'il en ait été frappé que par le seul récit' (cité par E. Dacier, op. cit. , I, p. 37).
Le tremblement de terre de Lisbonne eut lieu le 1er novembre 1755. Cet événement tragique, d'une magnitude particulièrement élevée, eut pour épicentre le sud-ouest du Portugal mais fut ressenti à travers toute l'Europe. Cette catastrophe marqua considérablement les esprits de l'époque car elle fit, à Lisbonne, 60 000 morts et détruisit la totalité de la cité. L'année suivante, Voltaire publia un texte intitulé Poèmes sur la religion naturelle, et sur la destruction de Lisbonne par M. V*** . De nombreuses gravures représentant Lisbonne anéantie furent aussi éditées.