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Lot 32: Juan SOREDA

Est: €4,000 EUR - €6,000 EURSold:
TajanParis, FranceJune 24, 2004

Item Overview

Description

(Actif en Castille de 1520-1521 à 1546-1549 environ)
Saint Christophe et saint Nicolas de Bari
Panneau de noyer, une planche, non parqueté, fragment
27 x 25,5 cm
Petits manques
Sans cadre
Debout et vus aux trois-quarts, les deux saints se détachent sur le fond noir du panneau et sont reconnaissables à leurs attributs : saint Christophe porte l'enfant Jésus sur ses épaules et saint Nicolas arbore les insignes épiscopaux, bénit les enfants qu'il a sauvés de la mort et qui apparaissent en prière en bas du panneau. A la gauche de saint Nicolas devait se trouver un saint Pierre dont on voit encore une clé.
Un moment confondu avec Juan de Pereda, Juan Soreda portant un nom catalan ou valencien a dû se former dans cette région au contact de Pablo de San Leocadio, Osona et Yanez (cf. A. Avila, "Juan Soreda y no Juan de Pereda" in Archivo Español de Arte, 52, 1979 pp. 405-24 et idem, "El pintor Juan Soreda, estudio de su obra" in Goya 1979, n° 153, pp. 136-145) dont on retrouve l'influence dans ses oeuvres castillanes de Burgo de Osma et Soria où il vient travailler dans les deux premières décennies du XVIe siècle. On lui attribue la plupart des panneaux du retable de la collégiale de Bolea (Huesca) oeuvre de jeunesse où se reflète l'emprise du castillan Juan de Borgoña (cf. A. Padron Merida, "El retablo de Bolea y sus autores" in Goya, 1994, nos 241-242, pp. 22-31). Il subit une influence italienne des grands artistes de cette époque : Raphaël, Léonard de Vinci et Michel-Ange dont il a pu connaître les oeuvres peut-être lors de séjours antérieurs en Italie mais surtout par l'entremise de gravures qui lui permettent de découvrir également l'art nordique de Dürer.
En 1520-21 et 1523 son nom apparaît dans les comptes de la fabrique de la cathédrale de Sigüenza (Guadalajara) où il réalise en 1526-28 le retable de la chapelle de Santa Librada, dans lequel l'influence de Raphaël se fait nettement sentir (cf. La Pintura Espagnola, Milan 1995, vol. I pp. 212-213 repr.).
Dans le retable de l'église paroissiale d'Olivares del Duero (Valladolid), que l'on peut situer vers 1532-40, il tourne ses regards vers l'art de Michel-Ange en introduisant l'animation, la puissance et le goût de la reproduction des nus particulièrement sensible dans la scène du Martyre de saint Pélage. C'est à cette époque que nous pouvons situer l'exécution de notre panneau dont le saint Christophe rappelle le bourreau de gauche étreignant saint Pélage (cf. Vlaanderen en Castilla y Leon, catalogue exposition Cathédrale d'Anvers, 1995, pp. 498-499 repr. Et J. J Martin Gonzalez "El retablo mayor de la iglesia parroquial de Olivares del Duero" et "Actualidad del retablo mayor de Olivares del Duero" in Boletin del Seminario de Arte y Arqueologia, respectivement vol. XX, 1953-54 p. 31 sq. et vol. LIII, 1987, pp. 372-374 repr.). Le mouvement enlevé des draperies, la force vitale des protagonistes, leur puissance corporelle dont la musculature est fortement accusée par l'incidence lumineuse et leurs traits physionomiques respectifs permettent son identification. Dans l'attitude sereine de saint Nicolas dont la sollicitude envers les enfants qu'il bénit contraste avec la description de son voisin, Juan Soreda tempère son style : cependant la typologie du visage du saint évêque, son attitude et l'attention aux matières précieuses de ses vêtements rappellent ces mêmes caractères dans le Saint Grégoire bénissant du retable d'Olivares del Duero. Dans l'état actuel de nos connaissances, il est malheureusement impossible de relier ce panneau à une oeuvre de Soreda connue.

Artist or Maker

Auction Details

Old Master Paintings

by
Tajan
June 24, 2004, 12:00 AM EST

37, rue des Mathurins, Paris, 75008, FR