Lot 27: GODFRIED MAES (ANVERS 1649-1700) Alphée et Aréthuse ; et Perséphone transf

GODFRIED MAES (ANVERS 1649-1700) Alphée et Aréthuse ; et Perséphone transformant Ascalaphe en hibou signé (?) et inscrit ‘G: Maas/ Alpheus & Arethusa./ 73’ (sur le montage) (1) ; et signé (?) et inscrit ‘G: Maas/ Askalafus in een Nagt Uyl herschept./ 71’ (sur le montage) (2) plume et encre noire, lavis gris 17,6 x 23,1 cm., une paire

PROVENANCE Veuve de l’artiste ; vendu à Jacob de Wit, avant 1717 ; Amsterdam, 10 mars 1755, partie de l’album U. Probablement B. Cronenburgh ; Amsterdam, 22 mars 1762, partie de l’album A, partie du no 1. Vente anonyme ; Sotheby’s, Amsterdam, 15 janvier 1974, partie du lot 1273. Vente anonyme ; Sotheby’s, Londres, 14 décembre 1992, lots 121, 122. Vente anonyme ; Sotheby’s, Amsterdam, 10 novembre 1998, lot 110 (seul Perséphone transformant Ascalaphe). Vente anonyme ; Amsterdam, Sotheby’s, 5 novembre 2002, lots 156 et 157. (II) 43 (I) Parmi ces dessinateurs famands trop peu connus de la fn du dix-septième siècle, Godfried Maes comptent parmi les plus intéressants. Son chef-d’oeuvre est probablement cette série des ‘Fables d’Ovide’ que sa veuve vendit ‘800 forins après sa mort’ selon Jean-Baptiste Descamps, qui appelle Maes ‘un grand Peintre d’Histoire, & un de ceux qui ont le plus composé & le plus fait de desseins’ (La Vie des peintres flamands, allemands et hollandois, IV, Paris 1763, pp. 18, 19). Ses quatre-vingt-trois illustrations des Métamorphoses, probablement conçues comme une oeuvre indépendante plutôt que comme des projets de gravures, passèrent dans la collection du peintre hollandais Jacob de Wit, qui en copia certains pour illustrer une édition ovidienne (voir J. van Tatenhove, ‘Tekeningen van Jacob de Wit voor de Ovidius van Picart’, dans Leids Kunsthistorisch Jaarboek 1985, Delft, 1987, pp. 218-229). Redécouverts à partir des années 1970, quand un groupe de trente feuilles réapparurent sur le marché, ces dessins sont maintenant représentés dans plusieurs collections publiques, dont le British Museum, Londres (inv. 1997,0118.1), le Metropolitan Museum of Art, New York (inv. 2002.425.1-2002.425.3), et la Collection Frits Lugt, Paris (inv. 2012-T.35, 2012-T.36). Les dessins présentés ici ont préservés leur montage d’origine. Les compositions représentent des épisodes moins souvent illustrés du cinquième livre des Métamorphoses, dont les sujets sont identifés dans des inscriptions peut être autographes sur ces montages. Dans la première feuille, le dieu feuve Alphée poursuit la nymphe Aréthuse (vers 572), qui sera plus tard transformée en source par Diane. La deuxième montre Ascalaphe, qui avait dévoilé que Perséphone avait mangé des pépins de grenades aux Enfers, la forçant à y passer la moitié de l’année ; pour se venger, elle le transforma en hibou (vers 542). 44 DESSINS ANCIENS ET DU XIXe SIÈCLE Ce pastel, attribué au graveur et élève de Largillierre, François Roëttiers le Jeune, par Bénézit, revient plus probablement selon Neil Jefares (op. cit.) à son cousin Charles-Norbert Roëttiers, également graveur de médailles reçu à l’Académie en 1764. Même si le sujet et les couleurs utilisées sont très diférentes, ce portrait peut-être rapproché, de par sa technique très contrastée à la pierre noire et craie blanche, d’un dessin représentant Diogène cherchant la lumière (Hôtel Drouot, Paris, 19 mars 2001, lot 23). Nous remercions Neil Jefares pour son aide apportée à la rédaction de cette notice.