FIGURE REPRESENTANT HERCULE AU REPOS PAR LAURENT DELVAUX (1696-1778), MILIEU DU XVIIIEME SIECLE En marbre, représenté debout, la main droite derrière le dos, sa peau de lion autour des hanches, appuyé sur sa massue; sur une base carrée entièrement sculptée, signée au bas de la peau de lion 'DELVAUX.F'; très légers éclats Hauteur : 72 cm. (28 in.)
BIBLIOGRAPHIE: A. Jacobs, Laurent Delvaux, Gand, 1696 - Nivelles, 1778, Paris, 1999, no. 553, pp. 263-4. LITTERATURE COMPAREE: F. Haskell and N. Penny, Taste and the Antique - The Lure of Classical Sculpture 1500-1900, New Haven et Londres, 1981, pp. 229-232, no. 46.
Provenance
Collection David Peel Esq., Londres.
Notes
No VAT will be charged on the hammer price, but VAT payable at 19.6% (5.5% for books) will be added to the buyer’s premium which is invoiced on a VAT inclusive basis Laurent Delvaux fut l'un des premiers sculpteurs flamands du XVIIIème siècle à quitter son pays natal à la recherche d'un patronage anglais. Il arriva à londres en 1717, à l'âge de 21 ans, et obtint rapidement des commandes pour des monuments funéraires à l'Abbaye de Westminster. Les années 1720 furent prospères, et il travailla activement pour d'importants amateurs et collectionneurs d'art anglais tels que Lord Castlemaine, le Comte de Rockingham, Sir Andrew Fountaine et enfin le 4ème Duc de Bedford à Woburn Abbey, où est actuellement conservée la plus importante collection privée de sculptures par Delvaux. Cette figure d'Hercule se réfère à un célèbre marbre romain, datant du IIIème siècle après J.-C., actuellement au Museo Nazionale de Naples, lui-même tenant son origine d'une sculpture en bronze datant du IVème siècle avant J.-C., probablement réalisée par le sculpteur grec Lysippe de Sicyone. La sculpture romaine fut découverte dans les Thermes de Caracalla à Rome, en 1556, et acquise par le Pape Paul III Farnèse, d'où son appellation Hercule Farnèse. Elle fut exposée par la famille Farnèse sous les arcades de la cour du Palais Farnèse à Rome. Ce marbre antique fut très certainement étudié par Delvaux d'après des gravures petits bronzes, ou copies en marbre lors de son séjour en Angleterre, avant que celui-ci l'observe de visu lors de son voyage à Rome en 1728.
Delvaux a réalisé plusieurs versions d'Hercule: une statue en marbre grandeur nature de l'Hercule Farnèse pour Lord Castlemaine réalisée vers 1722 à Londres et aujourd'hui conservée et exposée à Waddesdon Manor, en Angleterre; une petite statue en terre cuite de l'Hercule Farnèse rélisée à Rome (aujourd'hui en mains privées), le marbre d'Hercule assis, désormais au Musée Royal des Beaux-Arts à Bruxelles, et enfin l'Hercule Farnèse commandé en 1768 par Charles de Lorraine pour son palais à Bruxelles.
Selon Alain Jacobs le style de la présente sculpture est très proche de celui présent de Waddesdon Manor, et est également celui qui exprime le mieux le caractère héroïque d'Hercule. Il est représentatif de l'habileté avec laquelle Delvaux a su jouer entre le classicisme et le baroque, ainsi que de sa capacité à dissocier son modèle de la version antique afin d'en offrir une interprétation originale: notamment dans l'usage de la peau de lion, voilant l'intimité d'Hercule, ou la modification de la position des bras et des jambes afin de créer une composition idéalisée à la fois harmonieuse et moins austère (Jacobs, op. cit., pp. 263-264). Delvaux a dépouillé le sujet de sa raideur antique, régie par les canons de proportions et de style, et parvient à offrir une composition naturelle et vivante qui définira le style de ses dernières années.
A CARVED MARBLE FIGURE OF HERCULES BY LAURENT DELVAUX (1696-1778), MID 18TH CENTURY Depicted standing with his right hand behind his back and with his lion pelt about his hips, leaning on his club on an integrally carved square base, signed to the bottom of the lion pelt 'DELVAUX.F'; very minor chips Please note the present lot will be offered with a full art historical report written by Alain Jacobs.
Laurent Delvaux was one of the first 18th century Flemish sculptors to leave his native homeland in search of patronage in England. He arrived in London in 1717 when he was only 21 years old and quickly won a number of commissions for funerary monuments in Westminster Abbey. The 1720s were a time of great prosperity for him, and he worked actively for major English patrons such as Lord Castlemaine, the Earl of Rockingham, Sir Andrew Fountaine and later, but most significantly, the 4th Duke of Bedford at Woburn Abbey which boasts the greatest single group of Delvaux's sculpture anywhere in private hands.
The present figure of Hercules is based upon a celebrated Roman marble dating from about 200 AD, now in the Museo Nazionale, Naples, which is in turn derived from a fourth century BC original, possibly by the sculptor Lyssipus. The Roman sculpture had been discovered in the Baths of Caracalla in Rome by 1556 and was acquired by Pope Paul III Farnese, hence the name 'Farnese Hercules'. The sculpture was displayed by the Farnese family in the arcade around the courtyard of the Farnese Palace in Rome. The antique marble is clearly a piece that Delvaux would have studied from engravings and small bronzes or marble copies when he was in England and then would have studied at first hand during his trip to Rome in 1728.
Delvaux executed several versions of Hercules resting, a life-size marble statue of the Farnese Hercules for Lord Castlemaine made in around 1722 and which is now housed in Waddesdon Manor, England; a small terracotta statue of the Farnese Hercules created in Rome (now in a private collection), the marble seated Hercules in the Musée Royaux des Beaux-Art in Brussels, and the Farnese Hercules commissioned in 1768 by Charles de Lorraine in Brussels for his palace.
The present lot is, according to Alain Jacobs, stylistically closest to the one in Waddesdon Manor and this statue is the one that best reflects the heroic expression of Hercules. The present lot reveals Delvaux's ability to play between Classicism and Baroque and affirms his talents not only in copying the Roman version but also in creating original and varied interpretations: using a lion pelt to preserve Hercules' modesty, changing the positions of the arms and legs to create an idealised composition that is both harmonious and less severe (Jacobs, op. cit., p. 263-4). Delvaux stripped the model of the stiffness found in the antique prototypes - regimented by the canons of proportion and style - and successfully created a natural, and organic, composition that would define the style of his latter years.