Lot 98: CHARLES-EMILE-AUGUSTE DURAND DIT CAROLUS DURAN

LILLE 1837 - 1917 PARIS PORTRAIT DE MADAME HENRY FOUQUIER CHARLES-EMILE-AUGUSTE DURAND CALLED CAROLUS DURAN ; PORTRAIT OF MRS HENRI FOUQUIER ; SIGNED AND DATED UPPER RIGHT 1876 ; OIL ON CANVAS Signé et daté en haut à droite Carolus Duran 1876 ; Porte au dos une inscription Me Henry Fouquier 20bis avenue de Neuilly/Seine et monogrammé plusieurs fois L.H.F Huile sur toile ; sans cadre 113,5 x 86,5 cm ; 44 1/2 by 34 in

Exposition des Amis des Arts, Cercle artistique de Paris, 1877 ; Exposition retrospective de portraits de femmes sous les trois Républiques, Société nationale des Beaux-Arts, Palais de Bagatelle, 1909, n°30 ;

Carolus-Duran, 1837 - 1917 , Lille, Palais des Beaux-Arts, 9 mars-9 juin 2003, p.130 fig.1

Ancienne collection de la famille Feydeau

Au grand portrait d'apparat de madame Ernest Feydeau, née Leocadia Zelewska, présenté avec succès au Salon de 1870, (dont nous présentons une esquisse, lot 100), Carolus Duran fait succéder, sept ans plus tard, un portrait à mi-corps, dans une pose plus intime de la même femme, devenue après le décès d'Ernest Feydeau, madame Fouquier. Il s'agit du portrait présenté ici. Le tableau remporta un franc succès lors de sa présentation en 1877. Citons le compte-rendu de Pierre Brès: " (...) Mme F., est assise, vêtue d'une robe de satin blanc, les mains posées sur un petit chien brun, pelotonné dans la jupe de sa maîtresse. La tête est de face, légèrement inclinée dans un mouvement d'abandon d'une justesse charmante. Les yeux dont la prunelle noire emplit l'orbite ont, dans leur expression rêveuse, une singulière intensité. La bouche autour de laquelle se jouent de petites ombres fines ajoute encore au charme indéfinissable de cette expression. Les chairs coulées comme d'un seul jet s'enlèvent en pleine lumière sur le rideau de velours vert qui sert de fond au portrait et, dans leur blancheur veloutée, luttent victorieusement avec le satin blanc de la robe. L'impression est en somme celle que produirait la nature elle-même. Ainsi, malgré ce que quelques parties, les mains et la gorge notamment, peuvent avoir de hâtif et de négligé, ne peut on s'empêcher d'admirer cette production vigoureuse de l'art naturaliste."