Lot 123: BUTOR, MICHEL

L'ALCHIMIE ET SON LANGAGE.
BROUILLON MANUSCRIT ET TAPUSCRIT CORRIGÉ.
.VERS 1952.
.

VERS L'ÉLABORATION DU NOUVEAU ROMAN
Brouillon manuscrit de 15 p. in-4 (254 x 203 mm), sur papier jonquille.

pièce jointe : épreuves tapuscrites corrigées de 14 p. in-4 (254 x 203 mm), sur papier jonquille.

Article publié dans la revue Critique, en 1953 et repris dans Répertoire I.

Butor se penche ici sur les aspects non-ésotériques de l'alchimie, avec pour base l'ouvrage de René Alleau, Aspects de l'Alchimie traditionnelle, publié aux Editions de Minuit en 1953.
"Le langage alchimique est un instrument d'une extrême souplesse, qui permet de décrire des opérations avec précision tout en les situant par rapport à une conception générale de la réalité. C'est ce qui fait sa difficulté et son intérêt. Le lecteur qui veut comprendre l'emploi d'un seul mot dans un passage précis ne peut y parvenir qu'en reconstituant peu à peu une architecture mentale ancienne."
Cette conclusion, Michel Butor, à ses débuts, l'applique aux aspects généraux du rôle du roman dans la société, aux rapports entre le roman et le monde réel. Dans cette optique, il étudie les origines du langage ou des langages symboliques : pour atteindre la compréhension, il faut savoir interpréter un système de symboles.
Les études, articles ou critiques de Butor, comme La Balances des fées, publiée l'année suivante dans les Cahiers du Sud (voir lots suivants), se développent autour de la réflexion sur le roman et sa forme. Il se rapproche progressivement du groupe du Nouveau Roman, autour d'Alain Robbe-Grillet, Claude Simon ou Nathalie Sarraute, mouvement dont il se détachera au fur et à mesure de l'élaboration de son oeuvre.