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Louis-Cyrus Macaire Sold at Auction Prices

Photographer, Daguerreotypist

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  • Louis-Cyrus MACAIRE, 1807-1871 Jean-Victor WARNOD,
    Jan. 27, 2014

    Louis-Cyrus MACAIRE, 1807-1871 Jean-Victor WARNOD,

    Est: €6,000 - €8,000

    Louis-Cyrus MACAIRE, 1807-1871 Jean-Victor WARNOD, 1812-1892 (Jean Victor Macaire a changé de nom pour porter celui de son épouse, Louise Warnod, en 1847) Navire quittant le port du Havre, c. 1851-1853 Exceptionnel Daguerréotype 1/2 plaque (à vue 147 x 106 mm) Parfait état d'origine, jamais ouvert Dans son cadre en bois noirci, verre noir peint, papier bleu d'origine. Image probablement non redressée comme pour la plaque de la BNF, afin de favoriser la vitesse et netteté de la prise de vue. Ces daguerréotypes aujourd'hui bien rares furent remarqués et célébrés par le public du début du Second Empire Références : * Extrait de l'article célèbre de Francis Wey, Le Musée des familles, 20 juillet 1853, p. 289-300 * Bibliothèque Nationale (cf. BNF Res Eg6-170) * Musée d'Orsay, exposition Le daguerréotype français. Un objet photographique, 2003, p. 271 (reproduction et notice) * Bibliothèque municipale du Havre, exposition Regards sur la ville, 2006. Le Havre 1855-1865 (réf. à Macaire) * Metropolitan Museum, exhibition "The Dawn of Photography: French Daguerreotypes, 1839-1855", 2004. Ship Leaving the Port of Le Havre 1851, Daguerréotype , 15.2 x 11.1 cm (6 x 4 3/8 ins) Francis Wey Comment le soleil est devenu peintre (suite) Histoire du daguerréotype et de la photographie Le Musée des familles, 20 juillet 1853, p. 289-300. Il semblait, après tant de prodiges, que la voie perfectible était parcourue jusqu'à ses limites, lorsque l'on apprit, il y a dix-huit mois, que des héliographes, établis au Havre, obtenaient des dessins de marine, et saisissaient au vol les vagues de l'océan. - La chose est impossible, disait-on ; mais les savants n'eurent pas le loisir de le démontrer ; on adressa des preuves palpables à l'Institut. Par l'effet de la rapidité avec laquelle ils opèrent, MM. Macaire et Warnod sont parvenus à saisir, dans le mouvement même, un fugitif instant d'immobilité relative ; toute la difficulté est d'opérer assez vite. L'écume jaillissante des flots, la voile agitée par le vent, la fumée qui ondoie, la feuille qui frissonne, le cheval au trot, l'enfant qui court, le sourire qui fuit, restent fixés sur leurs plaques féeriques. A moins qu'on ne trouve moyen de forcer la nature à continuer à se mouvoir sur les images qu'elle se laisse dérober, il est permis de penser qu'elle ne cédera rien de plus. Les travaux de ces héliographes exigent une mention particulière. L'aîné des deux frères, M. Cyrus, cherchait fortune en Amérique à l'époque où les journaux d'Europe apportèrent aux Etats-Unis la description du procédé daguerrien. Aussitôt notre compatriote se fabrique une chambre obscure avec une boîte à cigares où il ajuste, en guise d'objectif, les verres d'une lunette, et il se met en campagne. Médiocrement intéressés par les sites pittoresques de la nature, trop peu épris des monuments pour en construire, les peuples qu'il visita ne pouvaient être séduits que par le portrait, et, en dépit de la lenteur primitive du procédé, les naturels du pays, qui n'avaient point d'artistes à leur disposition, voulurent bien prendre en patience un moyen unique de perpétuer leur image. Des gouverneurs, de riches colons posèrent avec complaisance ; mais peu satisfaits d'une méthode qui les représentait sans yeux et à peu près tous noirs, ils abandonnèrent souvent la copie à l'artiste qui en tirait parti. En effet, si les hommes blancs accusaient l'épreuve d'infidélité, les nègres la trouvaient pour eux bienveillante, et les esclaves se retrouvaient sans hésiter dans les portraits de leurs maîtres. Cette assimilation favorisa M. Cyrus Macaire qui n'aurait pu obtenir, avec les instruments dont il disposait, des figures de nègres, mais qui pour finir le portrait d'un noir, faisait poser un blanc. Il pratiquait ainsi la fusion des deux races et les greffait l'une sur l'autre en attendant mieux. Bientôt il dirigea ses efforts vers la recherche des substances accélératrices, et s'asphyxia à demi en expérimentant sur le brôme. Aidé d'un instrument meilleur, il tira si grand parti des réactifs impressionnables, qu'à son retour en France, où son frère s'est associé à son entreprise, il s'est élevé avec lui jusqu'aux résultats merveilleux que nous avons laissé entrevoir. Ces messieurs, dès lors, se sont efforcés de donner à leurs plaques des teintes locales variées, suivant la nature d'effets que l'on voulait produire ; et les recettes chimiques qu'ils se sont appropriées ajoutent à leurs productions un certain mérite artistique. Les tableaux de marine de ces messieurs avaient attiré autour d'eux un essaim de curieux parmi lesquels on signalera notre plus illustre peintre de marines, Th. Gudin, qui acquit une collection de ces documents, précieux à juste titre ; car c'était la première fois que le mouvement se laissait fixer sans cesser d'être ; et jusque-là on n'avait jamais vu la mer agitée, non plus interprétée, mais saisie mathématiquement et d'après nature. Josué avait arrêté le soleil

    Rennes Encheres
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