Francois Dupont-Watteau (Francois Dupont de Lille) (1756-1821): La Loire Oil on canvas, signed 'L. Dupont' lower right, lined. 23 x 28 in., 30 1/2 x 35 1/2 in. (frame).
François-Léonard DUPONT, dit DUPONT-WATTEAU Moorsel, 1756 - Lille, 1821 Composition à la pendule de Bouchet et aux vases Huile sur panneau de chêne, deux planches Composition with a mantel clock and vases, oil on oak panel, by Dupont-Watteau h: 59,50 w: 87,50 cm Provenance : Collection Charles Lenglart (1740-1816), Lille ; Collection Louis (1781-1866) ou Philippe Lenglart (1785-1852) ; Collection Auguste Lenglart (1826-1907) ; Collection Marie-Claire-Adélaïde Lenglart (1849-1940) et Félix Dehau (1846-1934), Lille ; Vente D***[ehau], Paris, Hôtel Drouot, 23-24 avril 1909, n° 18 ; Vente anonyme (collection de madame J*** dans l'Oise) ; Rennes, 17 novembre 2011, n° 13 ; Vente anonyme ; Paris, Sotheby's, 21 juin 2012, n° 69 Expositions : Salon de 1786, Lille, n° 92 : " Tableau représentant une table : peint sur bois. Cette table est recouverte d'un tapis verd, sur lequel sont une pendule de marbre ornée d'une figure de bronze, bas-reliefs et accessoires dorés, une coupe de crystal, deux vases, une carafe avec des fleurs ; derrière, dans le fond du Tableau, est un rideau de velours cramoisi ; dans le lointain un fond d'architecture. De 31 pouces de largeur, sur 22 de hauteur. " Bibliographie : Michel et Fabrice Faré, 'La vie silencieuse en France, la nature morte au XVIIIe siècle', Fribourg, 1976, p. 328 Gaëtane Maës, 'Les Salons de Lille de l'Ancien Régime à la Restauration 1773-1820', Dijon, 2004, p. 243 et note 417 Pierre Sanchez, 'Dictionnaire des artistes exposant dans les Salons des XVIIe et XVIIIe siècles à Paris et en province 1673-1800', Dijon, 2004, t. II, p. 611 Gaëtane Maës, " Charles Lenglart (1740-1816) ou la fonction sociale d'une collection ", in S. Raux (dir.), 'Collectionner dans les Flandres et la France du Nord au XVIIIe siècle', Villeneuve d'Asc, 2005, p. 38 Commentaire : François-Léonard Dupont-Watteau est un artiste atypique à plus d'un titre. Curieux et touche-à-tout, il est mécanicien de formation, mais a aussi exercé ses talents de médailliste, inventeur, peintre et sans doute musicien essentiellement à Lille où il semble avoir passé une grande partie de sa carrière. Dans le domaine de la peinture, son talent s'exerce dans des genres et techniques variés : portrait1, paysage, nature morte, scène de genre, exprimés aussi bien au pastel, qu'à l'huile ou en miniature. A partir de 1781, il suit les cours de l'Ecole gratuite de dessin à Lille, dans la classe de Louis-Joseph Watteau - plus connu sous le nom de Watteau de Lille - et épouse la fille de ce dernier, Béatrice, en 1782. Trois ans plus tard, il est agréé puis reçu à l'Académie de Lille. En 1786, il expose au Salon de la même ville son tableau de réception, les 'Attributs des Arts' (Lille, musée des Beaux-Arts), ainsi que six autres natures mortes dont la plus spectaculaire, si l'on en croit les dimensions et les descriptions, est très probablement notre tableau ; la 'Nature morte à la pendule de Bouchet'. Comme dans la composition du musée de Lille², l'artiste décrit ici fidèlement et avec virtuosité des objets qu'il a sous les yeux et semble s'amuser dans la restitution des différents matériaux : sur un fond d'architecture et de velours rouge se détachent un vase en verre bleu, un verre couvert en cristal et une pendule en marbre blanc et bronze doré, ornée d'un somptueux cadran émaillé sur lequel on peut lire 'Bouchet Hgr du roi'. Cette pendule existe réellement et a appartenu à des collections prestigieuses aux XIXe et XXe siècles (Léopold Double, puis marquis de Trévise au château de Sceaux, puis Arthur Veil-Picard)3. Entre la pendule et sa représentation peinte, tout semble identique, excepté la couronne surplombant le cadran qui dans le tableau est remplacée par une coupe. Cependant, si l'on observe bien le panneau, on voit nettement un repentir à cet endroit et la couronne apparaît clairement en relief. Notre élégante composition émerveille mais tient aussi un discours très politique : il s'agit d'une démonstration de l'excellence française dans les arts de l'industrie. C'est bien dans la seconde partie du XVIIIe siècle que s'annonce la révolution industrielle française. Techniquement, les Français ne sont pas en retard par rapport à l'Angleterre mais notre structure sociale ralenti le développement de l'entreprenariat. Les éléments de notre panneau sont un plaidoyer pour le génie français, consacré par la figure du roi qui sacrifie aux arts sur la pendule. La coupe montée en verre ou cristal illustre la création de Baccarat en 1764 et le renouveau de Saint-Louis en 1767, puis en 1781 avec la découverte de la composition du cristal. Le vase situé à droite de la composition, à monture en bronze doré à motif de cols de cygne, est constitué d'un corps en verre bleu du Creusot. Au début des années 1780, Louis XVI place sous la protection de la reine la manufacture de Montcenis qui produira les fameux verres bleus. La théière dite " à la pleureuse " en grès noir ou 'black basalt', caractéristique de la production de Wedgwood des années 1780, semble faire figure d'exception à notre discours nationaliste puisqu'il faudra attendre les dernière années du XVIIIe siècle pour que la manufacture de Creil ne produise des pièces en Wedgwood. Les deux années qui suivent la réalisation de notre tableau, Dupont-Watteau expose encore quelques natures mortes au Salon, puis semble se désintéresser de la peinture. Il reviendra en 1796 mais dans la section " sculptures, architectures et ciselures " avec " un outil d'horloger, à fendre toutes les rouées et pignons quelconques et à arrondir " (Salon de Lille, n°96). Notre panneau est acquis, probablement à la fin du XVIIIe siècle, par Charles Lenglart, issu d'une riche famille de marchands de Lille. Tout au long de sa vie, ce dernier s'intéresse à la peinture et s'implique particulièrement dans la vie artistique lilloise, participant notamment à la création du Salon, de l'Académie puis du musée en 1803. Sa collection d'ailleurs était bien connue des amateurs et des visiteurs illustres comme David, Sauvage ou Suvée la visitent. Dès 1756, il collectionne des œuvres, essentiellement flamandes, hollandaises et du Nord de la France. Il est aussi le protecteur et le mécène de Louis Watteau - il lui assure le poste de professeur à l'Ecole de dessin de Lille - et lui achète de nombreux tableaux et dessins. Rien d'étonnant alors à ce que l'intérêt de Lenglart s'étende aux autres membres de la famille, François Watteau et François Dupont, respectivement fils et gendre de Louis. 1. Il fut un excellent portraitiste, comme en témoigne le surprenant 'Portrait du peintre Lantara dans son atelier' (vente Ganay 1809 ; vente Paris, Hôtel Drouot, 6 juin 1990, n° 205 ; galerie Lestranger 1995), qui aurait été peint - si l'on en croit la date relevée sur le tableau - lorsque l'artiste avait 16 ans ! 2. Le tableau de Lille reproduit très précisément partitions et instruments de musique (basson, flûte traversière, clarinette de Keller, guitare attribuée à Deteplanque, partition de Georg Johann Vogler) voir F. Gétreau, 'Voir la musique. Les sujets musicaux dans les œuvres d'art du XVIe au XXe siècle', cat. exp. abbaye de Saint-Riquier, Millau, Carcassonne, 2009-2010, n° 12. 3. Vente de la collection Segoura ; New York, Christie's, 19 octobre 2006, n° 195, repr. Estimation 30 000 - 40 000 €
François-Léonard DUPONT, dit DUPONT-WATTEAU Moorsel, 1756 - Lille, 1821 Composition au groupe de Vénus désarmant l'Amour, aux coquillages et à la montre Huile sur panneau de chêne, une planche Une ancienne étiquette numérotée '217' au verso et une autre partiellement déchirée annotée 'Bergier' et portant la date de 1853 Composition with Venus disarming Cupid, shells and a watch, oil on panel, by F. L. Dupont-Watteau h: 32,50 w: 24,50 cm Expositions : Probablement Salon de l'Académie des Arts, Lille, 1786, n° 22 : "Un autre Tableau représentant Vénus qui désarme l'Amour. Orné de coquillages, peint d'après nature" Commentaire : François-Léonard Dupont doit son surnom de Dupont-Watteau à son apprentissage auprès de Louis Watteau au sein de l'Académie de Lille, dont il devint également le gendre. Ce mécanicien de formation se tourna vers la peinture et excella notamment dans la nature morte d'objets de collection comme celle que nous présentons. Estimation 6 000 - 8 000 €
DUPONT François Léonard (1756-1821) dit DUPONT WATTEAU, Scène galante Huile sur panneau, signée bas à droite, bel encadrement rocaille XIXème siècle, 32,5 x 44 cm.
François-Léonard DUPONT, dit DUPONT DE LILLE (1756-1821) Paysage au moulin à eau Huile sur toile signée et datée en bas à gauche Dupont 1785 65 x 81,5 cm
François-Léonard DUPONT, dit DUPONT DE LILLE (1756-1821) Paysage au moulin à eau Huile sur toile signée et datée en bas à gauche Dupont 1785 65 x 81,5 cm