Attribué à Pierre DUMONSTIER Paris, vers 1543 - 1601 Portrait d'homme en buste au col de dentelle, vers 1580 Crayon noir et sanguine Bust portrait of a man with lace collar, black and red chalk, attr. to P. Dumonstier h: 33 w: 22 cm Provenance : Vente anonyme ; Paris, Tajan, 6 juillet 2001, n° 77 ; Chez Thomas Le Claire, en 2001 ; Acquis auprès de celui-ci par l'actuel propriétaire ; Collection particulière européenne Estimation 15 000 - 20 000 €
Attribué à Pierre DUMONSTIER Paris, vers 1543 - 1601 Portrait d'homme en buste au col de dentelle, vers 1580 Crayon noir et sanguine Bust portrait of a man with lace collar, black and red chalk, attr. to P. Dumonstier h: 33 w: 22 cm Provenance : Vente anonyme ; Paris, Tajan, 6 juillet 2001, n° 77 ; Chez Thomas Le Claire, en 2001 ; Acquis auprès de celui-ci par l'actuel propriétaire ; Collection particulière européenne Estimation 20 000 - 30 000 €
Pierre DUMONSTIER Paris, 1540 - 1601 Portrait de Bernard Nogaret, seigneur de La Valette, amiral de France (1553-1592) Crayon noir et sanguine (Restaurations) Portrait of Bernard Nogaret, admiral of France, black and red chalk, by P. Dumonstier h: 34 w: 24 cm Provenance : Vente anonyme ; Zurich, Koller, 28 mars 2014, n° 3026 ; Collection particulière, Paris Commentaire : Ce superbe dessin représente un gentilhomme français, la belle trentaine, vêtu d'une armure damasquinée qui laisse dépasser le col blanc du pourpoint et coiffé à la mode du milieu des années 1580 : cheveux courts et relevés, barbe taillée en pointe, moustache retroussée. Le ruban bleu de l'Ordre de Saint Esprit orne sa poitrine. Il regarde calmement, mais fièrement le spectateur et un sourire à peine perceptible semble animer ses lèvres. Il s'agit de Bernard Nogaret, seigneur de La Valette, amiral de France et frère du duc d'Épernon, le grand favori de Henri III. L'identité est confirmée par trois images : une huile sur bois conservée à Versailles, identique au crayon et annotée ; la gravure de Léonard Gaultier qui fait partie d'une grande planche intitulée Portraictz de plusieurs hommes illustres qui ont fleury en France depuis l'an 1500 jusques à présent (dite Chronologie collée) éditée en 1602 (le portrait de l'amiral y porte le numéro 41) ; le tableau de la galerie des Illustres du château de Beauregard avec un col plus grand et en vêtement noir. La facture crispée du tableau de Versailles ne permet pas d'y voir la peinture préparée par le présent dessin, mais plutôt une copie d'atelier d'après le tableau disparu du maître. L'œuvre est conçue comme le pendant du portrait du duc d'Épernon dont le dessin préparatoire original est perdu : les deux frères regardent dans les directions opposées, l'aîné se plaçant ainsi à droite du cadet malgré les règles de la préséance qui auraient privilégié le duc. Tous deux posent en armure complète noire aux détails dorés et doublure festonnée de velours cramoisi, tous deux arborent l'Ordre du Saint Esprit, tous deux sont tête nue et fixent le spectateur. La qualité et les dimensions des deux panneaux conservés à Versailles sont également sensiblement proches. L'auteur des deux portraits est Pierre Dumonstier l'aîné, mais seul l'examen du présent dessin permet de l'affirmer. La qualité du trait est remarquable, le soin des détails et notamment le traitement des yeux et de la chevelure révélateur d'un grand artiste. La main de Pierre Dumonstier s'y reconnaît immédiatement, avec sa précision, sa ligne fine et délicate, les volumes modelés à l'aide de traits très courts qui suivent les contours et épousent les formes. Digne élève de François Clouet, Dumonstier sut assimiler la technique de l'illustre portraitiste des rois de France, mais il possède un style propre, plus au goût de la société du règne de Henri III. Il retravaille notamment les chevelures de ses modèles avec un pinceau imbibé d'eau afin de les rendre plus vaporeuses et légères, et soigne davantage que son célèbre aîné les petits éléments du vêtement, comme ici les bords du plastron et des épaulières. Les dessins de cette qualité sont extrêmement rares sur le marché de l'art et peu de musées possèdent des œuvres équivalentes, car les destructions sont nombreuses en ce qui concerne les portraits français de l'époque des guerres de religion. Les meilleures pièces sont conservées à la Bibliothèque nationale de France, à l'Ermitage et au British Museum, mais il s'agit de quelques dessins seulement et la grande majorité des modèles ne peuvent pas être identifiés faute d'annotation ou de quelque autre image conservée. Le modèle Bernard Nogaret (ou de Nogaret) de La Valette est le fils de Jean, baron de La Valette, issu de noblesse seconde peu fortunée de Gascogne, chevau-léger puis maître de camp, gouverneur de Castres, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel, lieutenant général au gouvernement de Guyenne et gentilhomme ordinaire du roi dès 1574, et de Jeanne de Saint-Lary, sœur du maréchal de Termes, peu lettrée et jamais tentée par la vie de cour. Il est né en 1553, un an avant son frère Jean-Louis, appelé d'abord le sieur de Caumont. Envoyés en 1567 à Paris, les deux frères étudient durant trois ans au Collège de Navarre, puis entrent dans le métier des armes, servant dans la compagnie de leur père. Les biens de Jean de La Valette sont ravagés par les huguenots au début de 1570, et à sa mort en 1575, Bernard hérite de la seigneurie de La Valette en piteux état. En 1573, au siège de La Rochelle, le duc de Guise présente Bernard et Jean-Louis à Henri de France, duc d'Anjou et futur Henri III, mais ils ne participent pas au voyage en Pologne et c'est bien après l'avènement du roi qu'ils entrent véritablement à son service. Car s'ils bénéficient, à la cour, de la réputation de leur père, ils ne parviennent pas à obtenir la survivance de ses charges. Jean-Louis finit par se mettre au service de François, duc d'Anjou, puis s'offre au roi qui l'apprécie et l'élève rapidement : à partir de 1579 il est déjà l'un des grands favoris ou mignons de Henri III avec Joyeuse et d'O. La position de plus en plus importante de son frère cadet profite beaucoup à Bernard qui devient gentilhomme ordinaire de la chambre, maître de camp de la cavalerie légère (1579), gouverneur de Saluces (1580), capitaine de cent hommes d'armes (1581), et entre dans le cercle très restreint des fidèles du roi, l'accompagnant souvent dans ses déplacements et ses retraites spirituelles. En 1582, Jean-Louis, duc d'Épernon depuis un an, devient premier gentilhomme de la chambre et cède à Bernard sa charge de chambellan. La même année, Bernard entre au Conseil des affaires qui ne compte que huit membres, dont Épernon, Joyeuse, Villequier, du Bouchage et Retz. Le 21 décembre 1583, La Valette est reçu dans l'Ordre de Saint Esprit (6e promotion). Mais c'est avant tout un militaire et il est plus souvent en campagne qu'à la cour. Sa fortune est assurée grâce à ses pensions cumulées et aux divers dons royaux, telles les 200 000 livres tournois qu'il reçoit à l'occasion de son mariage, le 13 février 1582, avec Anne de Batarnay du Bouchage, dame d'Anton, tante du duc de Joyeuse. À l'occasion de ces noces, le roi tient la place du père de la mariée. Le contrat de mariage est rédigé selon les commandements du roi, et le jour de la cérémonie Anne reçoit de la reine mère des bijoux. Toutefois, les noces sont nettement plus modestes que celles de Joyeuse un an plus tôt. Malgré leur différence d'âge d'une douzaine d'années, Bernard et Anne semblent avoir été unis par un sincère attachement. Dans ses lettres, Joyeuse surnomme Bernard " nostre amoureus " et Anne paraît perdue lorsque son époux part en mission. Ils n'ont pas d'enfants. La Valette joue un rôle d'intermédiaire entre les deux lignages les plus influents à la cour. L'officialisation, en 1585, du statut de favori de Joyeuse et d'Épernon et la place officieuse que tiennent leurs frères, du Bouchage et Bernard de La Valette, provoquent un mécontentement à la cour, et le départ de Bernard est exigé au même titre que celui de son frère cadet. Lieutenant général en Dauphiné dès 1585, il est à la tête de l'armée royale qui stationne dans la province et combat les protestants. Obligé de quitter la cour en 1588 sous la pression de la Ligue à laquelle les deux frères sont fermement opposés, le duc d'Épernon cède à Bernard le gouvernement de Provence, puis celle de l'amiral de France, mais les États généraux ne lui permettent pas de cumuler les deux charges et le roi donne celle de l'amiral à Beauvais-Nangis dès février 1589. Sous Henri IV, Bernard reste fidèle au roi et prend la tête des opérations militaires en Provence. Il est tué au siège de Roquebrune d'un coup de mousquet, le 11 février 1592. Estimation 20 000 - 30 000 €
Attributed to Pierre Dumonstier (French, ca. 1545-1610), "Portrait of Melchior des Pres, Sieur de Montpezat (ca. 1522/23-1572)", ca. 1560, graphite on paper, titled "M. de Montpesat" lower margin, "Arthur Davidson Ltd, London" label en verso, sight 11-3/4" x 6-5/8". In an elaborate period giltwood frame. Provenance: Collection of Robert Treat Paine II, Boston; thence by descent to his son Richard; Arthur Davidson Ltd., London, February 1, 1990; The Flatt Collection. Melchior des Pres, Sieur de Montpesat, was a prominent nobleman with an impressive military career. He was the Viscount of Castillon, and his wife Henriette de Savoie, the Marquise of Villars and Countess of Tende, was a lady of the court of Catherine de Medici. Sieur de Montpesat was Captain of the Chevaux-Legers, Governor of Chatellerault, and served in the Italian wars (1551-1559). During the latter, he was recognized for his assistance in the capture of Calais from the English, and then later for his bravery after he was wounded in the battle of Saint-Denis in 1567. Pierre Dumonstier, the artist, also came from an illustrious family. At least eleven artists from the Dumonstier name served the French court during the 16th/17th century. Pierre was a skilled portrait draughtsman, often commissioned to depict French nobility under the reign of Henry II, and then under Catherine de Medici as regent Queen. The color detail of the sitter's face and piercing eyes, offset by the esquisse-style bust in 3/4 profile, is prototypical of Dumonstier's portraits. A fine example of this is Dumonstier's other color pencil portrait of Montpesat in a plumed hat, ca. 1565, now conserved at the National Library of France. References: Du Tillet, Jean. Recveil des Roys de France Levrs Covronne. Chez Iaques du Puys, 1586, p. 280; Bouchot, Henri. Les Portraits aux Crayons des XVI et XVII Siecles Conserve a Bibliotheque Nationale. Paris: H. Oudin, 1884, p. 217.
DUMONSTIER, PIERRE (um 1543 Paris 1601) Bildnis des Bernard de Nogaret, Seigneur de La Valette. Um 1584-1585. Kohlestift und Rötel auf Papier. 34 x 24 cm. Gutachten: Dr. Alexandra Zvereva, Oktober 2011. Provenienz: - Privatsammlung Portugal. - Privatbesitz Paris, seit Anfang des 20. Jahrhunderts. Diese qualitätsvolle Zeichnung stellt den ca. 30-jährigen französischen Adligen und Admiral Bernard de Nogaret de La Valette (1553 - 1592) in einer prächtigen Damast-Rüstung und mit dem blauen Band des Hosenbandordens dar. Er trägt sein Haar kurz und hochgekämmt und einen spitzigen Bart, gemäss der damaligen Mode der Mitte der 1580er Jahre. Die Identität des Porträtierten lässt sich anhand drei weiterer Darstellungen von Bernard de Nogaret bestätigen: ein Ölbild aus der Sammlung von Versailles (Inv. Nr. MV 3301), ein 1602 publizierter Stich von Léonard Gaultier (in 'Portraictz de plusieurs homes illustres qui ont fleury en France depuis l'an 1500 jusqu'à présent', Nr. 41) sowie ein Gemälde aus der Galerie des Illustres im Château de Beauregard. Meist wurde Bernard de Nogaret im Doppelbildnis mit seinem Bruder Jean-Louis de Nogaret de La Valette (1554 - 1642), Herzog von Épernon, porträtiert. Dieser zählte zu den engsten Vertrauten König Heinrich III. und beide Brüder waren aufeinanderfolgend Kammerherren des Königs sowie Amiral de France und Mitglieder des Hosenbandordens. Bernard de Nogaret stirbt im Kampf mit 39 unter König Heinrich IV. Unsere Zeichnung bildet dabei die Vorstudie zu einem Gemälde-Paar von Pierre Dumonstier, das beide Brüder darstellte und durch Werkstatt-Kopien in Versailles bekannt ist (Inv. Nr. 3301 und 3355). Der feine Strich, die qualitätsvoll ausgeführten Details der Kleidung und der Physiognomie, insbesondere der Augen und der Haare des Porträtierten, sind charakteristisch für Pierre Dumonstier. Dieser war sehr wahrscheinlich zusammen mit seinem älteren Bruder Etienne Dumonstier (1540 - 1603) Schüler von François Clouet (1510 - 1572) und beide arbeiteten ab ca. 1565 für Königin Catherine de Médicis (1519 - 1589) und ihrem Sohn, König Heinrich III. Pierre Dumonstier entfernte sich jedoch von der klaren Linienführung der Schule von Clouet und entwickelte einen eigenen malerischen Stil, der auf einer breiteren Farbskala mit Kreide- und Pastellstiften beruhte und dem Geschmack der Gesellschaft um König Heinrich III. besser entsprach. Zudem hatte er die Eigenschaft, die Striche der Haare mit einem nassen Pinsel zu überarbeiten, um ihnen eine luftigere und voluminösere Gestalt zu verleihen, wie in der hier angebotene Zeichnung charakteristisch zu sehen ist. Zeichnungen dieser Qualität sind äusserst selten auf dem Kunstmarkt und in Museen anzutreffen, denn nur ein Bruchteil der französischen Porträts dieser Zeit hat die Hugenottenkriege am Ende des 16. Jahrhundert überlebt. Einige Exemplare werden in der Bibliothèque Nationale de France, in der St. Peterburger Eremitage und im British Museum in London aufbewahrt, wobei die Porträtierten nur in den seltensten Fällen identifiziert werden können.