Paar Landschaftstondi Öl auf Holz. 37,5 x 37,5 cm. In ornamental verzierten und vergoldeten Rahmen. Beigegeben ein Gutachten von .Violette Doclo, Oudenaarde, 10. Oktober 2022, in Kopie. Zudem liegt eine Pigmentanalyse von Prof. Manfred Schreiner, Wien, vor. Den Vorbildern von Jan Brueghel, Jan van Kessel und Hendrik van Balen nacheifernd, setzte Jan Boots die Tradition der flämischen Landschaftsmalerei fort und so sind diese beiden herrlichen Bildtafeln auf uns gekommen, welche etwa zeitgleich, wenn nicht sogar als Pendants entstanden sein dürften. Einerseits sehen wir eine Winterlandschaft mit altem Hausbestand auf einer inselartigen Erhebung umschlossen von einem gefrorenen Gewässer, das von einer Holzbrücke überspannt wird. Der eisig klare Himmel wird nach links von dunklen Wolken heimgesucht, die Schnee versprechen, sodass der Schweinetrieb im Vordergrund sich beeilen muss. Auch ein dahinter die Brücke befahrender Karren legt die Vermutung nahe, dass zwischen den Häusern, wo sich eine Art Dorfplatz auftut, zuvor ein Markt stattgefunden haben muss. Das andere Gemälde zeigt ebenfalls Reisende mit Viehtrieb, diesmal inmitten einer hügeligen Landschaft mit mächtigem Baumbestand und an einer an der Waldlichtung stehenden Hütte. In Antwerpen tätiger Maler, der unter anderem Lehrer von Peter Gijsels war und Landschaften, Stilllleben und Marktszenen fertigte. (†) Anmerkung: Von Jan Boots sind nur eine Handvoll Gemälde überliefert, in denen Wolkendarstellungen und Waldstücke mit dem vorliegenden Tondopaar vergleichbar sind. So wurde am 18. März 2008 eine Vertreibung aus dem Paradies, das von ihm monogrammiert ist, unter Lot 3103 angeboten. Ein voll aussigniertes Gemälde seiner Hand mit „J. Boets fecit“ wurde am 26. März 2014 in Paris zu Euro 450.500 plus Aufgeld verkauft. Literatur: Vgl. J. de Maere & M. Wabbes, Illustrated dictionary of 17th century Flemish painters, Brüssel 1994, S. 60. (1341342) (13) Jan Boots, ca. 1620 PAIR OF LANDSCAPE TONDI Oil on panel. 37.5 x 37.5 cm. In ornamentally decorated and gilded frame. Accompanied by an expert’s report by Violette Doclo, Oudenaarde, 10 October 2022, in copy. A pigment analysis by Prof. Manfred Schreiner, Vienna, is also attached. (†) Literature: cf. J. de Maere & M. Wabbes, Illustrated dictionary of 17th century Flemish painters, Brussels 1994, pp. 60.
JAN BOET (OU PARFOIS APPELÉ JOHAN HANS BOETS) Actif en Flandres au milieu du 17e siècle Allégorie de la Terre et Allégorie de l’Eau Paire de toiles 30,5 x 40 cm L’artiste est un collaborateur de Jan Brueghel II avec lequel il cosigne des tableaux en 1659. Il repend ici des composition de Jan Brueghel I et Hendrick van Balen (Gallerie Doria Pamphilj à Rome).
Jan BOETS Actif dans la seconde partie du XVIIe siècle Le concert des oiseaux Huile sur cuivre Birds' concert, oil on copper, by J. Boets h: 13,50 w: 18 cm Provenance : Collection Bernard Coiffu (1927-2021), Anglet, sa marque de collection sur le cadre au verso Commentaire : Ces branches magnifiquement parées d'oiseaux en tous genres se retrouvent assez tôt dans une 'Allégorie de l'air' peinte par Jan Brueghel l'Ancien et datée 1611 (Galerie Doria Pamphili, Rome) puis seront reprises plusieurs fois par Jan Brueghel le Jeune et ses collaborateurs dans différentes versions aujourd'hui connues et conservées dans des collections particulières ou dans des musées. Si ce spectacle est particulièrement séduisant par la multitude des couleurs, des formes et des attitudes des oiseaux, il semble qu'il faille retenir un sens plus profond à cette composition que la simple illustration d'une divertissante assemblée de volatiles. L'iconographie de ce concert d'oiseaux, ou " Parlement volatil " est en effet inspirée par les vers composés en 1382 par Geoffrey Chaucer (" The Parliament of Fowls "). La finesse de la plume de cet auteur lui valut de réaliser différentes missions diplomatiques pour la couronne d'Angleterre. Chaucer participa à l'élaboration de la langue anglaise, qui devait s'imposer dans une cour où le français était encore la langue officielle. Ce poème illustre ce que les historiens du XIXe siècle appelleront "amour courtois", ou fin'amor. Ces oiseaux sont une métaphore décrivant les humains dans leur diversité, leurs particularités et la recherche de l'être aimé. Le poème de Chaucer est notamment célèbre aujourd'hui pour avoir été le premier à désigner saint Valentin comme patron de l'amour et du mariage. Ces vers inspirèrent particulièrement Jan Brueghel l'Ancien et son fils ainsi que leurs nombreux collaborateurs et suiveurs, tels que Jan Boets, comme le montre cette joyeuse symphonie de pépiements où chacun pourra trouver sa moitié et célébrer à deux le printemps et l'amour. Estimation 20 000 - 30 000 €
J. Boets Actif en Flandres, avant 1635 - après 1660 Allégorie de la Vue et de l'Odorat Huile sur toile Signée et datée 'J. BOETS fecit / 1660' en bas au milieu (signature reprise) 'ALLEGORY OF THE SENSES OF VIEW AND SMELL', OIL ON CANVAS, SIGNED AND DATED, BY J. BOETS h: 135 w: 200 cm Provenance : Vente anonyme ; Strasbourg, Pavillon Joséphine, 21 juin 1990 ; Collection particulière, Paris Bibliographie : Matias Díaz Padrón, 'El siglo de Rubens en el Museo del Prado : catálogo razonado de pintura flamenca del siglo XVII', Barcelone, 1995, t. I, p. 236, repr. Klaus Ertz, 'Jan Brueghel der Ältere (1568-1625). Kritischer Katalog der Gemälde', t. III, Lingen, 2008-2010, p. 1115 et détail repr. p. 1116, fig. 4 Commentaire : Née à Anvers vers 1600, la représentation de cabinets où sont exposés de multiples tableaux, objets d'art ou de curiosité, presque toujours objets d'étude, peut être considérée comme un genre pictural à part entière, dont la paternité semble devoir revenir à Frans Francken II (1). Reflets de la prospérité des Pays-Bas sous le règne des archiducs Albert et Isabelle et de leur rôle important dans le développement des arts, ces toiles témoignent également de la vigueur du marché de l'art et de l'importance sociale de la pratique de la collection à Anvers au début du XVIIe siècle. Le collectionneur est le centre et l'ordonnateur de toutes les richesses amoncelées avec une sorte d'horreur du vide dans son cabinet et est ainsi mis en valeur dans une toile qui conservera en outre le souvenir de sa galerie ; celles-ci étant souvent dispersées après la mort de leur propriétaire. Deux modes de représentations dominent : celui où le collectionneur est représenté au milieu de sa galerie, la présentant par exemple à des visiteurs, et celui où le cabinet devient le théâtre de l'allégorie. Ce second type fut particulièrement représenté par deux des artistes majeurs de la période, travaillant volontiers en collaboration sur ces œuvres : Pierre-Paul Rubens et Jan Brueghel l'Ancien. Notre 'Allégorie de la Vue et de l'Odorat' en est un témoignage. Elle reprend en effet une célèbre composition réalisée par ces deux peintres et d'autres collaborateurs vers 1618 en pendant d'une 'Allégorie de l'Ouïe, du Goût et du Toucher' (fig. 1) formant ainsi un cycle des Cinq Sens. Les deux tableaux, sans doute exécutés à l'intention des archiducs Albert et Isabelle, furent achetés à Jan Brueghel par la ville d'Anvers en 1618 pour être exposés au château de Tervuren dès 1619. Les avis de spécialistes divergent pour savoir si les deux grandes toiles aujourd'hui conservées à Madrid au musée du Prado, qui sont documentées en Espagne dès 1633, sont les originaux de Rubens et Brueghel ou des répliques d'atelier (2). La version de l'Allégorie de la Vue et de l'Odorat que nous présentons est due au pinceau d'un artiste ayant travaillé dans l'atelier de Jan Brueghel et connu presque exclusivement pour ses répliques des tableaux du maître. La personnalité de Boets, dont l'orthographe du nom est encore à déterminer (elle varie en effet entre Boets, Booets, ou encore Booetz), est un intéressant témoignage des pratiques d'ateliers. Le tableau que nous présentons semble être la composition la plus ambitieuse qu'il ait copiée. L'image est en effet spectaculaire. Les deux allégories représentées sous les traits de personnages féminins sont placées autour d'une table et entourées d'attributs permettant de les identifier : des fleurs aux subtils parfums pour l'Odorat et un miroir et une loupe pour la Vue. Elles sont placées dans une vaste galerie où percent quelques rayons de lumière et où l'on peut admirer quantité de tableaux des plus grands maîtres anversois, des sculptures principalement d'après l'Antique ainsi qu'une quantité d'objets précieux, d'instruments d'astrologie, de livres et d'objets de curiosités. Les deux putti et les deux petits singes à droite viennent égayer cet ensemble. Ce concentré de l'art flamand du XVIIe siècle est offert à l'œil du spectateur qui circule d'une figure à l'autre, remarquant sans cesse de nouveaux détails qui lui avaient d'abord échappés. L'amateur ne pourra s'empêcher de chercher à deviner les auteurs des toiles exposées ou de reconnaître les sculptures. Le genre de la galerie peinte, qui " promet l'acquisition d'une galerie miniature pour le prix d'un seul tableau (3)", connaitra une grande postérité au XVIIIe siècle, notamment dans les représentations des vastes galeries romaines par Giovanni Paolo Panini. 1. Hans Vlieghe, Flemish Art and Architecture, New Haven et Londres, 1998, p. 203 2. Voir par exemple Anne T. Woollett et Ariana Van Suchtelen, Rubens & Brueghel. A working friendship, cat. exp. Los Angeles - La Haye, 2006, p. 94-96. 3. Pascal Griener, "Le monde dans une chambre. Collectionneurs et marchands ", in cat. exp. Le grand atelier. Chemins de l'art en Europe, Bruxelles, 2007-2008, p. 260. Identifications et propositions d'identifications pour certaines des œuvres représentées : 1. Frans Francken II ( ?), 'Le Repas chez Simon' 2. Pierre-Paul Rubens, 'Satyres et léopards' (Montréal, musée des Beaux-Arts) 3. Pierre-Paul Rubens, 'Silène ivre' (Moscou, musée Pouchkine) 4. Pierre-Paul Rubens, 'La chasse aux tigres' (Rennes, musée des Beaux-Arts) 5. Giambologna, 'Hercule et le centaure' 6. D'après l'Antique, 'Le Laocoon' 7. Pierre-Paul Rubens, 'Le Jugement de Pâris' (Vienne, Dorotheum, 16 avril 2008, n° 302) 8. Lambert van Noort ( ?), 'La guérison de l'aveugle' 9. Joos de Momper, 'Paysage rocheux animé de personnages' 10. Andries von Eertvelt ( ?), 'Marine' 11. Frans Francken II ( ?), 'Crésus montrant ses trésors à Solon' 12. Hendrick van Balen, 'L'Adoration des bergers' 13. Pierre-Paul Rubens, 'Portrait de Charles le Téméraire' (Vienne, Kunsthistorisches Museum) 14. Pieter Brueghel l'Ancien, 'La Prédication de saint Jean-Baptiste' 15. Sebastian Vrancx, 'Scène de pillage' 16. Gaspar de Crayer, 'Portraits de l'archiduc Albert et de l'archiduchesse Isabelle' (Althorp, collection Spencer et Norfolk Museum, collection Chrysler) 17. Pierre-Paul Rubens et Jan Brueghel l'Ancien ( ?), 'Vierge à l'Enfant dans une guirlande de fleurs' 18. Jérôme Bosch ( ?), 'La Tentation de saint Antoine'
BOOTS, JAN (1620 Antwerp 1642) The expulsion from Paradise. Oil on canvas. Monogrammed centre bottom: H.B. 33 x 41 cm. BOOTS, JAN (1620 Antwerpen 1642) Vertreibung aus dem Paradies. Öl auf Leinwand. Unten mittig monogrammiert: H.B. 33 x 41 cm.